Jean-Pierre Boyer
Vidéogrammes inédits
1975

Dans Vidéogrammes inédits, Jean-Pierre Boyer s’arrête à étudier et à déconstruire une image électronique, en l’occurrence son propre portrait. Grâce à un synthétiseur vidéo, il la transforme jusqu’à la rendre monstrueuse. Au-delà des apparences, il illustre et souligne ainsi des effets de traitement qui ont été importants tout au long du développement de la vidéographie d’art à savoir la proximité, la répétition, une certaine forme de digitalisation, la superposition et le feed-back.

La musique de Coltrane a pour seule fonction d’occuper cet espace sonore. Dans la veine des vidéomusiques, elle constitue un véritable répertoire des manipulations possibles de l’image par la bande vidéo. Par un visage se transformant en paysage ou même en figures géométriques qui flottent dans l’espace, Boyer démontre que la planéité de l’image électronique peut être contredite par des moyens techniques appropriés.