Cozic
Réflexions sur un atoll : pourquoi Vuitton
1994

Entre 1992 et 1994, plus de 1 250 articles Vuitton contrefaits sont saisis par la Gendarmerie royale du Canada mandatée par la Société Louis Vuitton Malletier dans le cadre de sa lutte contre la contrefaçon. Plutôt que de procéder à la destruction des nombreux sacs, foulards, porte-monnaie, bagages et autres accessoires, la maison parisienne centenaire opte pour une démarche artistique novatrice, confiant au collectif Cozic, formé de Monic Brassard et d’Yvon Cozic, le soin de réinvestir ces objets dans une œuvre destinée à être exposée au Musée.

L’installation Réflexions sur un atoll : pourquoi Vuitton prolonge naturellement leur démarche artistique, dans le sillage d’un travail qui interpelle les codes du pop art et conjugue recherches formelles, regard critique et esprit ludique, en menant une réflexion sur le sens des choses et sur leurs apparences. Le duo y dissimule les objets de convoitise – pour la plupart déchiquetés – à l’exception de quelques sangles, poignées et porte-clés, produisant ainsi une œuvre singulière et authentique à partir d’éléments contrefaits, tout en réactivant la dimension symbolique du voyage inhérente à ces objets.