Œuvre
Atom Egoyan
Hors d’usage : le récit de Marie-France Marcil
2002
- Catégorie :
- Vidéo/Film
- Date de production :
- 2002
- Matériaux :
- 2 DVDs couleur, 11 min 32 s, son, 1/2
- Culture :
- Canadienne
- Description :
Réalisée dans le cadre d’une résidence de création au Musée d’art contemporain de Montréal en 2002, l’installation vidéographique Hors d’usage : le récit de Marie-France Marcil entretient une réflexion récurrente dans la pratique d’Atom Egoyan, qui porte sur les techniques d’enregistrement et leur impact sur la mémoire. L’œuvre s’inspire de la pièce Krapp’s Last Tape de Samuel Beckett adaptée par Egoyan pour le cinéma en 2000, dans laquelle un vieil homme écoute, le jour de son soixantième anniversaire, un enregistrement de lui-même capté trente ans plus tôt. Abordant certes l’aspect nostalgique de l’évolution technologique, l’œuvre s’articule d’autant plus autour de la notion de communauté. Issu d’un processus qu’il qualifie d’« organique », le projet d’Egoyan a débuté par un appel à la population montréalaise visant à retracer d’anciens magnétophones à bobines. Le projet Hors d’usage regroupe ainsi différents témoignages, dont celui de Marie-France Marcil. Prenant la forme d’un diptyque vidéographique, l’œuvre rend compte des souvenirs associés à cet instrument désuet et autrement voués à l’oubli. La protagoniste contemple l’appareil acquis par sa mère au cours des années 1960 ou 1970 et le manipule. Au gré de ses rapports avec l’objet se développe un discours dans lequel elle évoque ses souvenirs d’enfance. Elle se remémore, entre autres, l’émerveillement que lui procurait l’idée du son qui « habite » le ruban tout comme le « rituel » complexe de sa mère qui plaçait les bobines et réglait le magnétophone.
- Mention de provenance :
- Don de l’artiste
- Collection :
- Collection Musée d’art contemporain de Montréal
Art contemporain canadien - Date d’acquisition :
- 2002
- Numéro :
- D 02 43 VID 2
Artiste
Événements
Publications
Images

- Images couleur. La première montre une femme attablée tenant un magnétophone à bobines et en sous-titres anglais Bonjour, mon nom est Marie-France Marcil, j’ai 38 ans, je suis née en 1963. La deuxième image est celle des mains d’une femme, en plan rapproché, et d’un magnétophone à bobines. (Afficher en grand)
arrêt sur image© Atom Egoyan - Images couleur. La première montre une femme attablée tenant un magnétophone à bobines et en sous-titres anglais Quand je revois l’appareil, j’ai envie d’y toucher, j’ai envie de voir s’il marche encore. La deuxième image est celle des mains d’une femme, en plan rapproché, tenant un magnétophone et y insérant des bobines. (Afficher en grand)
arrêt sur image© Atom Egoyan
Vidéos
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[00:00 - 00:38]
L’extrait vidéo est présenté sous forme de diptyque. Sur l’écran de gauche, Marie-France Marcil, cheveux longs bruns, t-shirt blanc sous un manteau de cuir noir, fait face à la caméra, assise à une table noire devant un fond noir. Ses mains sont placées sur un magnétophone à bobines qui contient une bobine vide. L’écran de droite montre les mains d’une personne préparant la bobine vide en y introduisant la bande de la bobine d’alimentation. La scène est tournée en plongée.
Marie-France Marcil parle en français : Bonjour, mon nom est Marie-France Marcil, j’ai 38 ans, je suis née en 1963. Cet appareil a appartenu à ma mère. Elle a dû l’acquérir dans les années, fin des années 1960, début des années 1970. Alors moi j’ai été mise en contact avec l’appareil dans mon enfance et les souvenirs vivants que j’en ai sont des souvenirs d’enfant et c’est des beaux souvenirs parce que c’est des belles images de ma mère que je revois dans cet appareil.
La traduction anglaise est sous-titrée au bas de l’écran.
extrait© Atom Egoyan Afficher la transcription
[00:00 - 00:38]
L’extrait vidéo est présenté sous forme de diptyque. Sur l’écran de gauche, Marie-France Marcil, cheveux longs bruns, t-shirt blanc sous un manteau de cuir noir, fait face à la caméra, assise à une table noire devant un fond noir. Ses mains sont placées sur un magnétophone à bobines qui contient une bobine vide. L’écran de droite montre les mains d’une personne préparant la bobine vide en y introduisant la bande de la bobine d’alimentation. La scène est tournée en plongée.
Marie-France Marcil parle en français : Bonjour, mon nom est Marie-France Marcil, j’ai 38 ans, je suis née en 1963. Cet appareil a appartenu à ma mère. Elle a dû l’acquérir dans les années, fin des années 1960, début des années 1970. Alors moi j’ai été mise en contact avec l’appareil dans mon enfance et les souvenirs vivants que j’en ai sont des souvenirs d’enfant et c’est des beaux souvenirs parce que c’est des belles images de ma mère que je revois dans cet appareil.
La traduction anglaise est sous-titrée au bas de l’écran.
extrait© Atom Egoyan Afficher la transcription
[00:00 - 01:08]
L’extrait vidéo est présenté sous forme de diptyque. Sur l’écran de gauche, Marie-France Marcil, cheveux longs bruns, t-shirt blanc sous un manteau de cuir noir, fait face à la caméra, assise à une table noire devant un fond noir. Ses mains sont placées sur un magnétophone à bobines. Elle manipule le magnétophone tout en parlant. Sur la table, à côté du magnétophone, est disposé un boîtier dont la couverture est de couleur crème et sur lequel est écrit audiotape en vert. L’écran de droite montre les mains d’une personne préparant une bobine vide en y introduisant la bande de la bobine d’alimentation. La scène est tournée en plongée.
Marie-France Marcil parle en français : Alors c’est les souvenirs que j’en ai moi, là, quand je revois l’appareil, j’ai envie d’y toucher, j’ai envie de voir s’il marche encore. Ah oui, il y a les petits chiffres là, je vois ça ici, là. Je ne me souvenais plus de ça, les petits numéros qui changent, c’est trois roulettes, hein! C’est des roulettes qui tournent, alors je regardais les roulettes tourner puis woup! la troisième roulette qui apparaît pis qui se met à tourner aussi là. Alors c’était toutes ces affaires-là qui me fascinaient pis elle, elle avait de l’aisance par rapport à l’appareil. Pis aussi, une fois, elle nous a enregistrés. Sur une des bandes, je sais que ma est voix quelque part. J’ai pas encore réussi à retrouver l’endroit, mais je sais qu’elle nous a interviewés, alors elle avait, il y a eu des petits moments de plaisir et puis ça, c’était un beau contact, parce que ça pas été une relation si facile que ça avec ma mère. Elle était absente, elle a pas, c’était pas une femme affectueuse, elle savait pas trop comment aimer ses enfants. Elle savait pas que ses enfants avaient besoin d’elle aussi, mais j’ai eu un bon rapport avec elle à travers l’appareil, le contact, la façon de découvrir là cette machine-là, de la mettre en action.
La traduction anglaise est sous-titrée au bas de l’écran.