Œuvre

Charles Sandison
1911
2006

Catégorie :
Nouveaux médias
Date de production :
2006
Matériaux :
Projection de données informatiques sur écran plat, 3/5
Dimensions :
104 x 67,2 x 12,5 cm
Description :

L’œuvre 1911 de Charles Sandison est constituée d’une projection de données programmées par un logiciel et présentées sur un écran plat. Le programme parcourt un fichier de format texte qui comprend les 44 millions de mots et de chiffres figurant dans la 11e édition de l’Encyclopædia Britannica publiée en 1911. Suivant un algorithme créé par l’artiste pour imiter le comportement d’oiseaux qui se posent sur un fil, puis qui sont tenus de rivaliser pour s’y faire une place, les termes importés en un flux continu dans l’espace numérique — lequel correspond à une seule page de contenu — survolent le texte à la recherche d’un lieu où se poser. Chaque terme qui s’insère en déloge inévitablement un autre, le forçant ainsi à prendre son envol. Défilant à une vitesse folle et rythmée, les mots et les chiffres importés en ordre à partir de l’encyclopédie se réorganisent dans une suite non séquentielle et incompréhensible. Un soupçon de sens subsiste lorsque le lecteur croise les mots d’un même article, lesquels évoquent, malgré le brouillage généré par les caractères en mouvement, un sens fragmenté. Par cette œuvre, Sandison traduit avec poésie le rythme frénétique de l’ère contemporaine et propose une perspective plus large sur la lecture, le temps et l’histoire en tant qu’ensemble de fragments volatils.

Mention de provenance :
Don de madame Lillian et de monsieur Billy Mauer
Collection :
Collection Musée d’art contemporain de Montréal
Art contemporain international
Date d’acquisition :
2009
Numéro :
D 09 154 NM 1

Images

Photographie couleur d’un écran plat posé au mur sur lequel apparaissent des mots et des chiffres générés numériquement. L’ensemble forme une figure abstraite. (Afficher en plein écran)
© Charles Sandison / SOCAN (2022)Photo : Richard-Max Tremblay

Vidéo

extrait
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Sur un écran noir, des mots générés numériquement apparaissent en blanc, suivant l’ordre dans lequel ils se trouvent dans l’édition 1911 de l’« Encyclopædia Britannica ». Au début, ils couvrent l’écran en entier, mais lentement, ils virevoltent dans l’écran. Ils cherchent un endroit où se poser sur la page, avant d’être à leur tour poussés par d’autres mots. La nuée de mots bouge ainsi, dans une sorte de danse lente et infinie.