Histoires du MAC
Thème associé
Un projet culturel qui devient réalité
1964
Le 3 mars 1964 marque une étape décisive pour la culture québécoise avec l’adoption, lors de la troisième session de la 27e législature de l’Assemblée législative du Québec (aujourd’hui l’Assemblée nationale du Québec), de l’article 14. Un budget initial de 100 000 $ est ainsi octroyé aux travaux de rénovation nécessaires à l’aménagement du Château Dufresne en tant que site du Musée. M. Georges-Émile Lapalme, ministre des Affaires culturelles, et M. Paul Dozois, député dans Montréal-Saint-Jacques, y saluent l’engagement du docteur Otto Bengle, dont la contribution significative à la constitution de la collection sera fondamentale.
Citations
-
« Du côté Europe, en plus des artistes canadiens qui y séjournent et dont les noms apparaissent plus haut, nous avons la certitude d’obtenir l’adhésion de Riopelle qui séjourne en Grèce actuellement et nous attendons sa décision dans un mois également. »
Otto Bengle (1964, 10 janvier). Re : Musée d’Art Moderne de Montréal (3). [Lettre de réponse d’Otto Bengle à l’attention de L’Honorable Georges-Émile Lapalme].
-
« Il n’y a pas de musée de l’État à Montréal. Nous avons produit, nos peintres, ont produit des choses valables dans le passé, mais la grande éclosion picturale, c’est dans notre époque qu’on la voit et qu’on la vit; c’est la première fois que nous avons quelques peintres qui sont à l’échelle du monde, à l’échelle mondiale au point de vue peinture. Alors, la peinture contemporaine canadienne à l’heure actuelle, elle parle plus qu’elle n’a jamais parlé dans le passé.
Comment créer un musée d’art moderne? Un musée d’art contemporain? Je n’aime pas tellement le mot « art moderne » parce que ce qui est moderne aujourd’hui, qu’est-ce que ça sera quand nos fils auront notre âge? »
Québec. Assemblée Nationale (1964, 3 mars). Débats de l’Assemblée législative du Québec, Troisième session-27e Législature (débats avec Georges-Émile Lapalme, ministre des Affaires culturelles), 1(34), p. 1480.
-
« 1964 — En pleine “Révolution tranquille”, le Gouvernement du Québec, répondant à l’appel des artistes et du public, décide de créer à Montréal un Musée d’art contemporain. Geste audacieux pour l’époque, car l’art moderne faisait à peine son entrée sur la scène canadienne; il eût été plus facile de créer un musée d’art moderne, un autre “MOMA”, déjà à l’écoute des avant-gardes du XXe siècle. »
André Ménard (1985). Avant-propos. Dans Musée d’art contemporain de Montréal (éd.), Les Vingt ans du Musée à travers sa collection (p. 8-9).
Image
