Histoires du MAC
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Mise sur pied du Service des expositions itinérantes
1976
L’année 1976 voit la mise sur pied d’un service des expositions itinérantes, dont la première réalisation sera l’exposition intitulée De la figuration à la non-figuration dans l’art québécois. Implanter pour la première fois au Québec un réseau d’expositions itinérantes exclusivement consacrées à l’art contemporain québécois s’avère un défi de taille. Ce projet répond initialement à un objectif pédagogique, en assurant une présence dans les musées, cégeps et écoles polyvalentes, tout en favorisant la diffusion de l’art contemporain en régions et le développement des équipements muséologiques, alors insuffisants.
Dix ans plus tard, le Québec met en place un solide réseau de musées accrédités et de centres d’exposition dotés d’installations muséologiques adéquates. Les musées plus autonomes peuvent désormais profiter des expositions plus complexes offertes par le Musée d’art contemporain, qui développe ensuite son réseau de circulation pour une diffusion à l’échelle canadienne et internationale. Panorama de la sculpture au Québec 1945-1970 (du 23 juin au 6 septembre 1970) sera le premier projet à circuler à l’étranger. Dans le cadre des échanges culturels entre la France et le Québec, l’exposition sera présentée au Musée Rodin, à Paris, d’octobre 1970 à janvier 1971.
Citations
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« C’est donc un besoin vital pour notre société que les artistes existent et s’expriment, dans la plus grande diversité possible. Il est tout aussi essentiel que le milieu reçoive ces messages, y réagisse, les assimile, les incorpore dans tous les autres secteurs de la vie collective. Et dans le domaine des arts visuels, cette nécessité implique d’abord que les œuvres des artistes soient vues, soient perçues, concrètement, par les Québécois, où qu’ils se trouvent sur notre territoire.
Sans reprendre toutes les raisons pour lesquelles cette diffusion de l’art contemporain québécois n’a pu se réaliser que de façon sporadique dans le passé, nous voudrions dire à quel point nous sommes heureux de la décision du Ministère des Affaires culturelles d’établir, cette année, un service d’expositions itinérantes au Musée d’art contemporain, afin de permettre à la collectivité québécoise tout entière d’avoir accès aux œuvres de sa collection permanente.
La réponse enthousiaste que cette initiative a suscitée dans toutes les régions de notre province nous confirme à quel point ce besoin d’information sur l’art contemporain était vivace et multiple. Débutant modestement, cette diffusion devrait s’amplifier énormément au cours des années qui viennent. »
Fernande Saint-Martin (1976). L’art d’une société nouvelle. Dans Musée d’art contemporain de Montréal (éd.), De la figuration à la non-figuration dans l’art québécois (p. 5).
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« Pour revenir à la première exposition itinérante du Musée d’art contemporain, exposition qui connaît déjà un succès impressionnant puisqu’elle ira dans plus de quinze municipalités du Québec, des Iles de la Madeleine au Lac St-Jean en passant par Rouyn-Noranda, c’est là une autre décision du ministère des Affaires culturelles dans le cadre d’une politique de décentralisation des plus louables. »
Gilles Toupin (1976, 11 septembre). Deux premières au Musée d’art contemporain. La Presse, Cahier Arts plastiques, p. 24.
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