Histoires du MAC
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Acquisition de la collection Lavalin
1992
Le 22 juin 1992, au moment où le Musée fait l’acquisition de la collection Lavalin (quelque 1 400 œuvres d’artistes principalement québécois et canadiens) à l’aide de fonds provenant du ministère des Affaires culturelles du Québec, la collection du MAC compte 3 576 œuvres. Elle subit ainsi, à l’aube de ses 30 ans, une croissance accélérée de 30 %.
L’acquisition de la collection Lavalin par le Musée a fortement interpellé le milieu professionnel, déclenchant une vive polémique dans la presse écrite concernant la problématique des acquisitions massives dans les musées. Différents spécialistes en muséologie, amateurs d’art et intervenants du milieu culturel se sont questionnés sur le sujet, s’interrogeant sur la manière de définir la valeur du patrimoine à conserver et sur la façon de mesurer les incidences qu’une entrée massive d’objets peut avoir sur le fonctionnement interne d’une institution.
Citations
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« Tel ne veut rien entendre d’un paysage : il ne sera heureux qu’accompagné d’une abstraction aux couleurs stridentes; telle autre veut un sujet reconnaissable, mais faites-lui grâce des vues sublimes. D’aucuns ne se choquent devant rien, bien au contraire. D’autres cherchent une ambiance d’harmonie et de contemplation. La diversité d’origine et de style de la Collection Lavalin a permis jusqu’ici de donner satisfaction à tous et chacun. De ce fait; il se crée une symbiose entre les éléments de la Collection, l’environnement de travail et ceux et celles qui l’habitent pendant les heures d’ouvrage. »
— Léo Rosshandler, conservateur de la Collection Lavalin (1987)
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« Ce soutien au Musée d’art contemporain est un geste qui traduit de façon concrète un des grands principes inscrits dans la Politique culturelle du Québec, c’est-à-dire la valorisation de notre identité culturelle ».
Liza Frulla-Hébert (1992, 22 juin). La collection Lavalin demeure propriété québécoise. Gouvernement du Québec, ministère des Affaires culturelles [communiqué de presse].
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« Avec Léo [Rosshandler], nous nous sommes dit qu’il fallait investir davantage que par le passé sur l’art vraiment contemporain. Peut-être pour des raisons mercantiles, car l’art contemporain coûte moins cher que l’art classique. Et aussi parce qu’il est plus profitable aux artistes qu’une œuvre soit achetée de leur vivant qu’après leur mort. En fait, l’idée que je m’étais faite d’une collection pour Lavalin était celle d’une collection d’œuvres d’art d’artistes contemporains vivants, québécois ou canadiens. Mais surtout, parce que l’art contemporain amenait le personnel à se questionner. »
Josée Bélisle (1994). L’art, la technique et la créativité. Entrevue avec Bernard Lamarre. Dans Musée d’art contemporain de Montréal et Éditions de l’Homme (éd.), La Collection Lavalin du Musée d’art contemporain de Montréal : le partage d’une vision (p. 16).
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